Les chrétiens sont immergés dans une société où les divorces sont de plus en plus nombreux et banalisés, une mouvement qui ne manque pas d'avoir prise sur eux. Aujourd'hui, en France, les démographes disent, globalement, qu'un mariage sur trois aboutit à un divorce, voire un sur deux dans les grands centres urbains comme la région parisienne. Sur un tel sujet, on ne peut pas se contenter de formuler des jugements rapides et péremptoires, qui auraient pour effet d'enfermer les personnes concernées dans une culpabilité sans issue. Trop souvent, dans le monde évangélique, on s'est comporté comme si une faute ou un échec dans le domain conjugal était, ici-bas, le seul type de péché qui restait sans rémission, sans pardon, sans dépassement possible. Et, par cette attitude, l'Eglise a parfois porté les personnes concernées à rompre avec elle. Dans ce contexte, dit Michel Johner, professeur d'éthique à la Faculté Libre de Théologie Réformée d'Aix-en-Provence, l'Eglise devra redoubler d'effort pour redonner sans au mariage et mettre en valeur toutes les promesses qui s'y attachent dans l'Evangile.
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